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Date de création : 29.12.2012
Dernière mise à jour : 25.03.2017
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Le patrimoine islamique de la vieille ville de Jérusalem

Publié le 29/12/2012 à 12:02 par architectureislamiquejerusalem
Le patrimoine islamique de la vieille ville de Jérusalem

 

Le patrimoine islamique de la vieille ville de Jérusalem

العمارة الإسلامية في القدس

Presque tout ce qu'il est donné de voir aujourd'hui à l'intérieur des murs de la vieille ville appartient à la période islamique. La ville de Jérusalem, contient environ 200 monuments islamiques , 60 monuments chrétiens et un seul monument juif.
Treize siècles d' histoire sont presents : OMAYYADES, ABBASSIDES, FATIMIDES, AYYOUBIDES, MAMLOUKS BAHRIDES, MAMLOUKS CIRCASSIENS et OTTOMANS. On y trouve tous les témoins des changements intervenus au cours de cette période. Les monuments de Jérusalem illustrent, en fait, l'essentiel de l'art islamique à travers les âges . Les monuments musulmans et le patrimoine palestinien sont menacés plus que jamais de judaisation, leurs sites sont encore magnifiques ne seront bientôt plus que des vestiges informes d'un glorieux et artistique passé, leurs inscriptions historiques disparaissent, il faut immédiatement relever tous les textes gravés sur les mosquées, les tombeaux, les caravansérails, les madrasas, photographier et filmer les monuments, explorer toutes les régions musulmanes, étudier tous les nombreux objets mobiliers qui ornent les musées ou les collections privées et publier ces textes systématiquement de façon à en faire un commentaire vivant des institutions musulmanes.

 

Mohammed ibn Ahmed Chams ad-Din Al-Muqaddasi, voyageur et géographe arabe, né à Jérusalem en 945 ou en 946, dit dans son livre Ahsan at-Taqasim fi Ma`rifat il-Aqalim: « Ce pays est l'un des plus glorieux du monde, le séjour des prophètes et des justes, le rêve de tout esprit porté au bien. Il vit le voyage nocturne du Prophète ravi au ciel, et verra le rassemblement de l'humanité au dernier jour. C'est vers lui que Mohamed se tourna d'abord pour prier, lui qui abrite la Terre Sainte. » « Voici donc, comme il me viennent à l'esprit, le tombeau de David à Sion, l'olivier, sur la montagne qui porte son nom et dispute au Sinaï l'honneur de cet arbre, centre du monde, ni d’ Orient Ni d'Occident selon le Coran, les tombes d'Abraham, de Sarah et Isaac Hébron, le puits de Jacob , au village désigné par son nom, les merveilles de Salomon, le pays natal du Messie, le village de Saul et la rivière près de laquelle il défia Goliath, la prison de Jérémy, l'oratoire et la maison d’Urie, le rocher de Moïse et son tombeau, l'oratoire de Zacharie, le lieu où baptisé Jean, le pays où vécut job, La Fontaine de Siloé, la vallée de Shannon, les villes de Loth, les lieux où pria Omar, la porte près de laquelle les deux hommes du Coran se ranger du côté de Moïse, contre son peuple qui refusaient de le suivre en Terre sainte par peur des géants, le tribunal, toujours selon le Coran, David arbitra entre deux plaideurs, le mur qui séparera, au jour du jugement, ceux à qui il sera pardonné et les autres, promis au châtiment, l'endroit où l'ange criera pour annoncer la résurrection des morts, les tombes de Rachel et de Marie, la place marqué pour la Kaaba, quand elle se transportera à Jérusalem pour signifier l'approche des derniers temps. » « Jérusalem surpace en superficie bien des villes, Médine par exemple. Ces constructions sont en pierre, la plus belle qui se puisse voir, pas d’édifices plus solide qu'ici, de vie plus délicieuse, de marché plus propre, de mosquée plus vaste, de sanctuaire plus nombreux, de populations davantage porté vers le bien. L’eau abonde, ils ont dit qu'il n'y a rien de plus facile à trouver quelle et la voie du muezzin. La ville possède trois immenses bassins, dont les bassins sont tributaires et qui sont eux-mêmes alimentés par des rigoles qui coulent au long des rues. Rien qu'à la mosquée, on compte vingt citernes, de quoi composer tout un lac. Rares sont les quartiers qui ne disposent pas d'une jarre à l'usage du public tout cela sans parler des de bassin qui recueille les eaux des torrent d'hiver, à quelques 6 milles de la ville, et d'où part, en direction de celle-ci, une canalisation déversant, au printemps, les citernes, notamment de la mosquée. Protégé par une enceinte à huit portes de fer, Jérusalem et la ville du bonheur. Elle ignore les grands froids, la chaleur intense, et la neige qui tombe rarement. Les raisins ils sont remarquables et les coings extraordinaire. Tout ce que le monde compte de médecin, de gens intelligents et compétent, y vit, et pas un jour qui n'y amène un étranger. Je parlerai un jour de Jérusalem à un certain Abu el Qassim , fils du cadi de la Mecque et Médine, qui me demanda comment était le climat. Tempérer dis-je, sans chaleur ni froid excessif. » Et lui : « mais c'est le paradis a t’attends croire ! » Une autre fois, à Bassora, j'ai assisté à une séance du cadi Abu Yahya ibn Bahram. On dissertait sur l'Égypte et je fus invité à répondre à la question « y a t il un pays plus prestigieux ? Oui dis-je, le mien, Jérusalem. Plus agréable ? Le mien. Plus privilégiés ? Le mien. Plus beau ? Le mien. Plus riche de ressources ? Le mien. Plus grand ? Le mien. » L'assistance s'étonna fort : « tu es savant homme, et voilà que tu t'égares à soutenir l'inacceptable. Tu es comme ce Bédouin, tu te souviens ? À chaque fois qu'al Hajjaj, le célèbre gouverneur d'Irak, lui demander quel animal présenter le mieux telle ou telle qualité profitable un homme, il répéter la chamelle, la chamelle, la chamelle. » Mais je ne m'en laisse sais pas compter et répondit oui mon pays et le plus prestigieux, car il comble les désirs de ce monde et de l'autre qui est d'ici-bas et aspira l'au-delà ressentir à son appel, qui vivait dans l'autre monde et ce sans repris par les biens de celui-ci, les y trouveras. Tout ce qui touche à la qualité du climat, le froid n'y est pas mort dans ni la chaleur nocive. Si vous parlez beauté, vous ne trouverez rien de plus séduisant que ces édifices, le plus propre que cette ville, de plus attirant que sa mosquée. Il s'agit d'abondance de bien, Dieu il y a réunis ici les fruits des montagne, des vallées et des plaines, les produits les plus variés, amende, cédrat, dattes fraîches, noix, figue banane. Si l'on pense au mérite, c'est le théâtre de la Résurrection, le lieu d'où se fera le grand rassemblement, la porte de la vie nouvelle. Sans doute la Mecque et Médine tient-elle leur dignité de la Ka’ba et du Prophète Dieu lui accorde ses bénédictions et le salut ! Mais au jour de la résurrection, elles seront l'une et l'autre conduite à Jérusalem qui cumule aura ainsi toutes les vertus. Parlez-vous étendue ? Mais si toutes les créatures doivent y être rassemblées, trouverez-vous pays plus vaste ? » Il n'y avait rien à redire la compte, et l'assistance m'approuva.

 

L’eau abonde à Jérusalem, et l’on dit que l’on n’y trouve rien aussi facilement que l’eau et l’appel à la prière. Peu de maisons qui n’aient leur citerne, voire plusieurs. La ville possède trois immenses bassins – des enfants d’Israël, de Salomon et d’Iyad, dont les bains sont tributaires et qui sont eux-mêmes alimentés par des rigoles (tracées) au long des rues. La mosquée renferme vingt citernes, qui forment un véritable lac. Rares sont les quartiers où il n’y ait pas une jarre d’eau à l’usage du public, mais cette eau est prise dans la rue. Aussi a-t-on pensé à une vallée, et construit deux bassins où les torrents d’hiver viennent mêler (leurs eaux). De là part, en direction de la ville, une canalisation que l’on met en service au printemps pour emplir les citernes, à la mosquée ou ailleurs. Quant à la Mosquée éloignée (al-Masgid al-aqsa), elle est à l’angle oriental de la ville, dans la direction de la qibla. Ses fondements sont l’œuvre de David. Les blocs sont longs de dix coudées au plus, sculptés, ajustés, appareillés et solides. C’est sur eux qu’Abd al-Malik fit bâtir, avec des pierres de petites dimensions, belles, (surmontées) de créneaux. L’édifice surpassait en beauté la mosquée de Damas, mais survint, sous les Abbassides, un tremblement de terre, qui jeta à bas la salle couverte, excepté les alentours du mihrab. Le calife, apprenant cette nouvelle et s’entendant dire que la trésorerie de l’Islam ne suffirait pas pour remettre les choses en l’état, écrivit aux gouverneurs des (différentes) parties (de l’empire) et aux chefs d’armée de faire rebâtir, chacun pour son compte, une galerie. Et l’on refit l’édifice, de façon plus solide mais aussi plus grossière. La partie ancienne est restée comme une tache noire dans la mosquée ; elle s’étend aussi loin que la colonnade de marbre : tous les piliers de maçonnerie, eux, sont de date récente. La salle couverte à vingt-six portes, celle qui fait face au mihrab étant appelée grande Porte de Cuivre, car elle est plaquée de cuivre doré. Ses battants ne peuvent être ouverts que par un homme aux bras vigoureux et la poignée solide. L’esplanade tout entière est dallée. Au milieu est une plateforme, comme dans la mosquée de Yatrib (Médine) à laquelle on accède, sur chacun des quatre côtés par un large escalier. La plate-forme supporte quatre coupoles ; les coupoles de la Chaîne de l’Ascension et du Prophète – Dieu lui accorde ses bénédictions et le salut- sont élégantes, lamées de plomb, supportées par des colonnes de marbre et sans murs. Au centre se trouve la quatrième coupole (celle du Rocher (Qubbat as-Sahra). Elle prend appui sur un bâtiment octogonal et a quatre portes, chacune dans l’axe d’un escalier. L’intérieur de l’édifice abrite trois nefs concentriques reposant sur des colonnes faites d’une pâte extraordinaire, plus belle et plus somptueuse que le marbre ; sur ces colonnes prennent appui des arcs surbaissés. Au cœur de l’édifice est une autre nef entourant le Rocher (as-Sahra) ; circulaire et non point octogonale (comme les deux autres), elle repose sur des colonnes de la même pâte que les précédentes, avec arcs de plein cintre. (…) Le Rocher est vaste de trente-trois coudées sur vingt-sept. La grotte qui est au-dessous peut accueillir soixante-neuf personnes. L’entretien de la mosquée représente mensuellement cent mesures d’huile et huit cent mille coudées de nattes. Le service est fait par des esclaves (mamalik) qui y ont été affectés par ‘Abd al-Malik, à raison d’un cinquième des prisonniers de guerre, ce pourquoi on les appelle « les gens du quint » (al-Ahmas). Le service (de la mosquée) est assuré exclusivement par eux, selon un tour de rôle soigneusement.