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Date de création : 29.12.2012
Dernière mise à jour :
25.03.2017
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La division de la Mosquée Al-Aqsa en discussion au parlement israélien
إسرائيل تشرع في تقسيم المسجد الأقصى
La Knesset israélienne (le parlement d'Israël) va reprendre en novembre une discussion très controversée sur la division de la Mosquée Al-Aqsa, le site le plus sacré de l'Islam à Jérusalem, entre les musulmans et les colons israéliens illégaux. Les discussions font suite aux revendications juives de prier et de pratiquer des rituels talmudiques à Al-Aqsa, une mosquée qui, bien que sous occupation israélienne, est administrée par un Waqf islamique dont est garant le gouvernement jordanien. En février, la Knesset a tenu un débat enflammé au cours duquel la droite israélienne a essayé de faire passer l'idée qu'Israël devait avoir la souveraineté sur le site. "Ces débats révèlent les intentions israéliennes de diviser Al-Aqsa, malgré les affirmations israéliennes que le site n'est pas menacé. Ils sont l'indication du camouflage de la politique contre les Palestiniens pour éradiquer des territoires occupés leur patrimoine historique, national et religieux," a dit Shamiul Joarder, directeur des affaires publiques aux Amis d'Al-Aqsa. La Mosquée Al-Aqsa a été le théâtre de violences terribles au cours des dernières semaines, et les fidèles palestiniens ont dû faire face à l'augmentation des attaques et aux limitations de leur liberté d'entrer dans le secteur et prier dans l'enceinte d'Al-Aqsa. "Le danger que court la Mosquée Al-Aqsa est réel et présent. Les colons juifs d'extrême-droite ont continuellement lancé des assauts contre le site sous la protection de l'armée et de la police israélienne pendant les fêtes juives - en particulier ces dernières semaines. Les discours prônant la destruction de la mosquée sont de plus en plus véhéments dans la société israélienne," a dit Joarder. Les Israéliens de droite veulent que la mosquée soit divisée entre musulmans et juifs, ce qui serait une infraction massive à la souveraineté palestinienne sur le site historique. De telles propositions ne sont pas nouvelles. Suite au massacre dans la Mosquée Ibrahim en février 1994, quand un colon israélo-américain a ouvert le feu dans la mosquée d'Hébron, tuant des dizaines de Palestiniens en prière, Israël a pris le contrôle total de la mosquée et y a restreint l'accès des Palestiniens. La mosquée fut ensuite divisée en deux sections, juive et musulmane, et de nos jours l'accès palestinien y est considérablement limité. Vendredi dernier, la police israélienne a déployé 1.000 soldats et érigé des barrages dans la Vieille Ville de Jérusalem, avant les prières hebdomadaires du vendredi. Les fidèles de moins de 50 ans ont été interdits d'aller prier à la mosquée pendant que les colons juifs avaient un accès libre au lieu saint. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui s'en sont suivis avec les forces israéliennes.
Le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset a riposté lundi aux allégations de la Jordanie de mauvais comportement israélien sur le mont du Temple, en affirmant que Jérusalem ne permettra pas que le site sacré devienne réservé aux Musulmans comme les villes saoudiennes de La Mecque et de Médine. Plus tôt dans la journée de lundi, le roi Abdallah II de Jordanie avait déclaré que son pays continuerait à défendre la mosquée al-Aqsa à Jérusalem contre ce qu’il a appelé les « incursions répétées d’extrémistes juifs », et s’opposerait aux tentatives de « diviser la mosquée Al Aqsa dans le temps ou dans l’espace. » Quelques heures plus tard, un ministre jordanien a dénoncé les visites « vicieuses » du site dimanche par quelque 200 Juifs, le jour de deuil de Tisha BeAv qui commémore la destruction des deux Temples dans l’enceinte. Le député Avi Dichter (Likud), ancien chef du Shin Bet, a déclaré au micro de la radio israélienne que les Palestiniens avaient étendu leurs manifestations qui empêchaient aux Juifs de s’approcher de la mosquée Al-Aqsa en voulant interdire toute l’esplanade aux non-Musulmans. « Récemment, il y a une tendance qui s’appelle ‘La défense d’Al-Aqsa’. Cette défense s’est étendue grandement de la mosquée dans la partie sud du mont du Temple ; maintenant ils parlent de toute la zone du mont du Temple. Israël ne collaborera pas à cela », a dit Dichter. « La pensée qu’ils feront au mont du Temple ce qui a été fait en Arabie Saoudite, où il a été décrété que les villes saintes de l’islam – La Mecque et Médine – ne sont réservées qu’aux Musulmans – Nous n’autoriserons ce type de pensée tordue à se réaliser », a t-il ajouté. « Nous respecterons la sainteté de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem et nous défendrons nos droits sur le mont du Temple, » a dit l’ancien chef du Shin Bet. Le mont du Temple est le lieu le plus saint du judaïsme et le troisième lieu saint de l’islam. Le complexe, et la mosquée Al-Aqsa qui s’y trouve, ont été une source récurrente de tensions à Jérusalem au cours des dernières années. Les Palestiniens ont mentionné les « provocations » israéliennes sur le site comme l’un des principaux catalyseurs pour les mois de violentes attaques de cette année et de la fin de l’année dernière. Ils sont devenus de plus en plus méfiants vis-à-vis des intentions d’Israël sur le site saint, accusant souvent l’Etat juif de tenter d’imposer un contrôle accru sur le complexe, et même de planifier de faire disparaître la mosquée et d’y établir l’hégémonie juive. Israël a nié à maintes reprises tout changement dans le statu quo sur le site, en vertu duquel les Juifs peuvent le visiter, mais pas y prier. En plus de la critique d’Israël par le roi Abdallah II, le ministre jordanien des Waqf et des affaires islamiques Wael Arabiyat a qualifié lundi de « vicieuse » la visite du mont du Temple par quelque 200 Juifs commémorant dimanche le jour de jeûne de Tisha BeAv. Lundi, Arabiyat a accusé que la visite du site par « 400 colons israéliens » avait créé « un défi flagrant aux sentiments des Musulmans et une violation flagrante du droit et des normes internationaux. » Dans une depêche de l’agence de presse officielle jordanienne Petra, le ministre aurait accusé les Juifs d’avoir « agressé et arrêté les fidèles [musulmans] » et que « les colons ont effectué des rituels talmudiques dans la mosquée. » La depêche qualifie les visites, « d’agressions israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa », et prétend que les Juifs qui ont visité le site étaient « ultra-orthodoxes. » Or, la grande majorité des autorités rabbiniques ultra-orthodoxes interdisent à leurs fidèles de visiter le site sacré pour des raisons de pureté rituelle. Au cours de « l’agression» juive, les « loyaux frères de la mosquée al-Aqsa, les jeunes et les fidèles … se sont levés contre les raids vicieux », selon la depêche jordanienne. « Le ministre a également averti que la poursuite de ces violations déclenchera une guerre religieuse contre laquelle Sa Majesté le Roi Abdallah II a mis en garde à plusieurs reprises », conclut l’agence Petra.
http://www.aljazeera.net/news/reportsandinterviews/2014/8/16/%D8%A5%D8%B3%D8%B1%D8%A7%D8%A6%D9%8A%D9%84-%D8%AA%D8%B4%D8%B1%D8%B9-%D9%81%D9%8A-%D8%AA%D9%82%D8%B3%D9%8A%D9%85-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%B3%D8%AC%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%82%D8%B5%D9%89
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